La viande, cette drogue.

Ayant le malheur d’être encore en mesure de faire le distinguo entre un garçon et une fille, la volaille qui fait (ou essaye de faire) l’opinion m’accuse fréquemment de genrisme. Voire de sexisme quand je m’extasie devant les avantages d’une femme.
Afin d’échapper au bûcher, de prouver ma vertu à la Police de la Pensée, c’est donc un corps d’homme que j’expose aujourd’hui, en tout cas d’un type que j’imagine davantage porter de la fonte devant un miroir que trimballer de la ferraille au chantier. Mais, mesdemoiselles, mesdames (et certains messieurs), plutôt que de vous pâmer devant cette musculature viandue, regardez le drôle d’autocollant qui en orne le biceps.

Oui, il s’agit bien d’un patch. Non pas que le monsieur en question ait décidé d’arrêter de fumer, il fait ici la promotion d’une invention mise au point par l’industriel irlando-américain Strong Roots sous l’égide d’un professeur d’Oxford, Charles Spence. Le gadget entend « guérir l’addiction à la viande » en diffusant une vague odeur de bacon explique l’universitaire qui enseigne la psychologie expérimentale.
Par parenthèse, le gadget en dit long sur la frustration de ceux dont les hérauts veulent, à longueur de journée nous expliquer haut et fort que la viande les dégoûte, que c’est sale, pas bon, beurk…

Parallèlement, cette nouvelle cocasse montre l’idée un peu vicieuse que tente d’accréditer ce patch, et d’une façon plus générale communication souvent moraliste, hypocrite des activistes de la mouvance végano-végétarienne: de la consommation de viande, parfaitement naturelle pour les omnivores, pour l’humain en particulier, on veut faire une addiction comparable à celle du tabac ou de drogues diverses. Odieux amalgame, odieuse manipulation.

Allez, laissons à leur triste sort les malheureux qui souffrent de troubles psychologico-alimentaires, je préfère profiter de cette chronique pour vous inviter à nous rejoindre début mars près de Narbonne, dans La Clape, au domaine Sarrat de Goundy, pour le festival FAT*. Autour de mon pote Aurélien Codorniou, on parlera, on réfléchira, on goûtera, on mangera, on boira, on rigolera. Jolis vins, beaux légumes**, et bien sûr ce qu’il faut de viande. On n’est pas des bêtes…

*FAT, acronyme de la Ferme À la Table, plus de renseignements ici.
**Le contraire de l’alimentation artificielle avec laquelle s’empoisonnent tant vegans, idiots utiles des multinationales de la malbouffe, promoteurs implicites de la nourriture de laboratoire.

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